L’interprétation consécutive est sans doute la technique de traduction verbale la plus utilisée dans les événements internationaux. Les interprètes appuient les orateurs en traduisant oralement ce qu’ils disent, avec un temps suffisant pour noter et traduire les paroles des intervenants.
Quand utilise-t-on l’interprétation consécutive ?
Etre interprète est un métier passionnant. Compte tenu du nombre de techniques disponibles, il faut savoir choisir la meilleure en fonction du contexte et du sujet. Dans le cas d’un discours ou d’une intervention officielle, l’interprétation consécutive est la technique recommandée. C’est une méthode en décalé, c’est-à-dire que l’intervenant parle, puis laisse la parole à l’interprète pour traduire son discours. Cette situation ne nécessite qu’un seul interprète et n’implique donc pas de matériels d’interprétation spécifiques. En revanche, le temps d’intervention est doublé.
Comment fonctionne cette méthode ?
L’interprétation consécutive implique donc l’intervention directe de l’interprète tout au long de l’événement. Ainsi, l’interprète se trouve-t-il à la tribune ou la table où se situent les orateurs et les délégués. Ce type d’intervention de traduction verbale donne la parole à l’orateur, qui laisse ensuite parler l’interprète. Le laps de temps de prise de parole est variable à chaque intervention. De toutes les techniques d’interprétation, le mode consécutif est de loin le plus complexe sachant qu’il doit se dérouler dans les règles de l’art. La narration de l’orateur peut durer 10 minutes ou 1 heure. L’interprète doit donc noter le discours sténographiquement pour ne manquer aucune information et la reproduire le plus fidèlement possible. L’interprétation consécutive suppose donc une traduction orale au mot-à-mot dans une autre langue. Par ailleurs, elle implique de traduire le sens de la phrase et d’en dégager l’idée et la manière dont les choses sont présentées. La condition sine qua non de cette technique est la compréhension élevée de ce qui est dit dans la langue initiale. Elle est donc la définition même de l’interprétation professionnelle dans toute sa splendeur.
Comment réussir une interprétation consécutive ?
Pour réussir un exercice d’interprétation consécutive lors d’un discours, la culture générale de l’interprète doit être à son paroxysme. Au-delà de la curiosité et d’un niveau intellectuel riche, il faut également avoir une bonne mémoire et un esprit de synthèse. En particulier dans la prise de notes, lorsque l’orateur parle d’abord. Devenir interprète induit bien entendu une année de perfectionnement en se spécialisant à l’interprétation consécutive au cours du cycle Master d’interprétation.
Quels sont les avantages du métier d’interprétation ?
Les voyages et les découvertes sont au rendez-vous de ceux et celles qui souhaitent faire carrière dans le monde de l’interprétation professionnelle. Contrairement à l’interprétation de liaison, l’interprétation consécutive permet d’utiliser des matériels pour mémoriser les dires de l’orateur. Il existe donc un bref décalage entre ce qui est dit et ce qui doit être traduit. Par ailleurs, l’interprète n’a pas besoin d’interrompre l’orateur durant son intervention. Il a le temps de synthétiser les grandes lignes et de transmettre les idées principales avec les détails dans le développement de sa prise de parole. Un autre avantage non négligeable est de parfaire la maitrise de la langue passive et de la langue active. Par ailleurs, l’interprète travaille seul et ne se trouve pas confronté à une éventuelle erreur de traduction commise par son collègue. L’inconvénient de l’interprétation consécutive demeure sans doute le fait de ne pas maîtriser la langue de l’intervenant. Ce qui risque de rallonger la traduction verbale, le temps que les informations précises parviennent à l’interprète.